Le Sentiment sacré de la Révolte
La plupart des lettres et des textes reproduits ici n’ont été publiés qu’une seule fois et jamais réédités. Ils sont donc introuvables, y compris le premier écrit politique de Bakounine, la Réaction en Allemagne qui ouvre notre volume. Ils ont été choisis en ce qu’ils éclairent la personnalité, l’action et la, pensée du révolutionnaire international, russe de naissance, soustendues par ce qu’il appelle « le devoir sacré de la révolte ». Dans ces lettres envoyées à ses confidents et compatriotes exilés Herzen et Ogarev, à Arnold Ruge, éditeur de La Nouvelle Gazette Rhénane, à Georges Sand, ou au jeune Netchaïev, il expose sa théorie de la violence, affirmant l’adéquation nécessaire entre le but et les moyens. Il narre aussi divers épisodes des révolutions de 1848 et fait le récit de sa fuite depuis sa résidence forcée de Sibérie vers l’Amérique, se justifiant au passage sur sa « Confession » rédigée en captivité à la demande du tsar et qui lui fut beaucoup reprochée.
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Lettre à Sergueï Mouraviev (Bakounine est jeune enseigne dans l’armée russe).
Le bonheur tire sa substance d’une foi presque inconditionnelle et d’un espoir ferme ; or le doute au sujet de toute chose sans exceptions est lové en mon cœur, y a jeté le trouble ; de même, les espérances se sont presque écroulées ; et l’horizon de mon avenir est couvert de sombre nuées, les nuées de l’indifférence pour tout ce qui est terrestre et du doute pour tout ce qui est céleste. L’année écoulée a mis sens dessus dessous tout mon système d’existence intérieur, la tourmente a détruit, a anéanti la gaieté qu’avait jadis mon caractère dans le même temps que mes espérances de bonheur, en retirant à la vie toutes ses couleurs ; et la tourmente me l’a montrée sous son véritable jour, au long d’un chemin semé d’épines et ne conduisant nulle part ; la retraite, alimentée par la douleur et la tristesse a apposé sur moi le sceau de la mélancolie, de la concentration, de la dissimulation et de l’indifférence ; j’évite de parler de mes sentiments et de mes pensées. Mes camarades n’arrivent pas à comprendre, trouvent bizarre le fait que, touchant 1200 roubles par an, et jouissant de toutes commodités de l’existence, je me plains de mon sort, je me sens malheureux. Pour eux, le bonheur c’est satisfaire, combler les sentiments physiques, ce qui les différencie fort peu des animaux ; ils ne comprennent pas les aspirations d’ordre spirituel à une vie intérieure. Eduqués dans les corps (durant 8-10 ans et parfois même davantage), plus dans un esprit militaire que dans un esprit social, éloignés depuis le très jeune âge de leur famille et des gens qui pourraient leur inculquer l’aptitude à penser, ils ont reçu, en même temps que les connaissances limitées qui leur ont été enseignées de force, si l’on peut s’exprimer ainsi, le mépris pour l’instruction véritable ; éloignés de cette façon de la voie de la vérité, fréquentant une société d’individus encore plus endurcis l’ignorance et les préjugés, ils sont absolument incapables de s’améliorer. Le sentiment d’amour de la patrie et du tsar, le mot « honneur » qu’ils comprennent de travers et qu’ils ne connaissent que par ouï-dire, ne sont jamais appliqués à la vie sociale. Sans parler des nobles forces morales qui conduisent l’homme au but suprême qui est le perfectionnement ; ils ne leur servent qu’à toucher leur solde, qu’à profiter des honneurs ou enfin qu’à croire que le noble doit servir, sans toutefois pénétrer dans l’essence du service, dans son but, sans prendre en considération l’intérêt de la catégorie sociale qui est la leur et, par conséquent, l’intérêt de la patrie. Ainsi, même sur le plan militaire, leur instruction ne correspond pas à leur but, qui est de perfectionner l’art militaire.
26 janvier.
Je reprends ma lettre ; hier notre entretien s’est trouvé interrompu par les trente-quatre sangsues qu’on m’a appliquées sur le conseil du docteur Witte et sur l’ordre de Polina Vassilievna, pour soigner la marque que tu as vue sur mon front ; l’épanchement sanguin m’a empêché toute la journée de vaquer à mes affaires et j’ai dû différer ma lettre jusqu’à aujourd’hui. Je t’ai déjà dit que le séjour à Priamouchino m’a rendu toutes mes forces spirituelles, m’a réchauffé le cœur ; et j’ai recommencé à sentir, à penser, bref, j’ai ressuscité, la vie a de nouveau bouillonné en moi. Père a fait des démarches pour que je sois muté à Tver, à ce moment, le succès paraissait certain et à nouveau l’espoir a commencé à flatter mon imagination ; vivre les miens, être le soutien de ma famille, des vieux jours de mon père ; profiter de ses conseils ; m’instruire, développer mes forces spirituelles, tel était mon but et j’ai recommencé à rêver. Je ne te décrirai pas ma tristesse quand nous nous sommes séparés ; tu as le cœur sensible, tu connais ma famille, donc, tu comprendras ma tristesse sans que je te la décrive. Je suis retourné dans l’accablante société de mes camarades, je me suis fait le témoin des mêmes sottises dégradantes pour le genre humain ; mais j’espérais et c’est pourquoi je supportais d’un cœur ferme ma pénible situation ; en outre, ayant lié connaissance avec la maison Tichinsky, j’ai pu obtenir d’eux quelques ouvrages historiques ; j’ai étudié, j’ai écrit ; ce qui m’intéressait le plus, c’était l’histoire et la statistique lituaniennes ; je pouvais vérifier par moi-même la véracité des récits en confrontant ces derniers avec la situation actuelle de cette contrée ; la lecture, mes notes personnelles concernant les gouvernorats de Mogilev, de Vitebsk et de Minsk 1, l’étude du polonais comblaient au premier chef mes loisirs. Je travaillais sans trêve, donc j’étais plus tranquille et plus heureux.
Nous avons enfin reçu l’ordre de marche sur Vilna [Vilnius], en vue des manœuvres et de la revue du prince Pachkevitch de Varsovie, nous avons passé, dans le camp proche de cette ville, tout le mois d’août et la première quinzaine de septembre et nous sommes allés dans le gouvernorat de Grodno pour prendre nos quartiers d’hiver dans le district de Pruzan. Les occupations du service, les exercices, les gardes, etc. qui ont rempli toute la durée notre garnison sous Vilna m’ont empêché de procéder aux observations sur les curiosités locales, les habitants et les us et coutumes de cette ville ; j’ai fait un saut à l’Académie médico-chirurgicale, au laboratoire de chimie, au jardin botanique, à la bibliothèque, dans certaines églises qui appartiennent depuis des temps immémoriaux à la confession gréco-russe et qui montrent clairement que la Lituanie, en vertu des événements historiques et de la situation actuelle des basses couches du peuple, se rattache davantage à la Russie qu’à la Pologne. A la fin de cette lettre, je te ferai un petit exposé sur mes observations personnelles concernant la Lituanie ; je vais te retracer à présent le compte rendu annuel de mes actions, de mes idées et de mes sentiments.
27 janvier.
En garnison, j’ai fait la connaissance de deux officiers de la 2e brigade d’artillerie qui ont attiré mon attention par leur instruction, leur état d’âme élevé et leur noble cœur ; ils s’appellent de Saz et Gontcharevsky. Le premier est natif du gouvernement de Vitebsk, il a sa famille en Courlande, a fait ses études au gymnase de Mitav, et était prêt à entrer à l’université de Derpt quand la guerre avec la Pologne a brusquement éclaté ; abandonnant tous ses projets d’études, il s’est engagé dans les junkers d’artillerie ; il a été promu officier après la prise de Varsovie [en 1830], et à présent il a le grade de lieutenant ; tout seul, sans la moindre aide, il s’est perfectionné dans la langue russe qui, maintenant, constitue avec l’histoire la principale matière de ses études ; comme il connaît très bien l’allemand et fort convenablement le français, ses travaux être d’une grande utilité et je l’ai exhorté à se consacrer essentiellement à une matière russe, et principalement à la Lituanie. Gontcharevsky, qui est doté d’un caractère enflammé, poétique, aux violentes passions, a fait ses études avec moi à l’Ecole d’artillerie ; mais à ce moment-là, nous n’étions pas encore amis, nous nous bornions à être de simples camarades de classe ; à présent que la lanterne de Diogène m’est devenue plus que jamais indispensable, que parmi cent animaux bipèdes qui portent injustement le nom d’hommes, j’ai eu toutes les peines du monde à trouver un seul être humain, j’ai recherché son amitié et je ne m’en suis pas repenti. Russe dans l’âme, il est prêt à tout sacrifier au bien de la patrie ; doté de belles capacités, d’une vive imagination, il se laisse parfois entraîner par l’ardeur de ses caprices. Victime d’un amour malheureux et passionné et en proie à je ne sais quels pressentiments lugubres, accablé par le commerce de ses camarades et par la situation actuelle, le désespoir l’a poussé à boire, car l’alcool lui procurait un oubli momentané ; j’ai fait tous mes efforts pour l’arracher à l’appel de ce gouffre dans lequel il serait immanquablement tombé ; je lui ai démontré que l’impardonnable oubli auquel il a recours pour dompter ses souffrances finirait par se transformer en habitude qui, lui ayant ôté la faculté de penser et de sentir, l’acculerait au comble du malheur ; qu’il était honteux, pour un être idéal, doté d’une vie spirituelle, de chercher les consolations matérielles et que la fermeté de caractère est le meilleur soutien dans les malheurs les plus durs. Mes arguments l’ont arrêté, j’ai réussi dans mon entreprise ; il m’a donné sa parole d’honneur d’étudier, et comme j’ai attiré son attention sur la Russie, je suis certain que ses études dompteront la vigueur de son imagination, donneront à ses pensées un caractère plus positif, lui montreront les choses telles qu’elles sont et imprimeront à ses actions une orientation véritablement profitable. Enfin, le moment est venu de mentionner un autre ami qui, avec les deux premiers, a été mon unique consolation durant le triste séjour en garnison aux environs de Vilna : il s’agit de Krasnopolsky, le médecin de la 2e brigade d’artillerie, ex-étudiant à l’université de Moscou, adepte de la philosophie allemande qui entretient une correspondance avec Vellansky 2 ; la physiologie, les sciences naturelles en général et la philosophie allemande constituent les principales matières de ses études ; nous avons consacré tous nos loisirs à lire ensemble Oken, Galic, Vellanskij, et d’autres écrivains de l’école allemande. Il a déjà beaucoup écrit mais n’a encore rien publié dans la presse. Telle est la compagnie de laquelle je me contentais à Vilna ; les autres, vu la nature de leurs occupations, ne méritaient aucune attention ; bien entendu, nous étions l’objet des brocards et des pointes plates des autres messieurs les officiers qui ne comprenaient pas pourquoi nous étions amis. En réalité, nous étions fort comiques : nous ne buvions pas de vodka, nous ne jouions pas aux cartes ! Je suis actuellement en correspondance avec tous ces trois amis ; nous nous rendons compte mutuellement de nos occupations et de nos observations : œuvrer pour le bien de la société et pour notre propre bien, tel est la devise qui nous unit ; finalement, nous nous sommes séparés et avons rejoint nos quartiers d’hiver respectifs.
Ayant traversé les villes de Lida et Slonim, dans le gouvernorat de Grodno, nous sommes arrivés début octobre dans la localité de Kartuz-Berezka où notre batterie s’est cantonnée pour tout l’hiver. Durant la marche, j’ai eu un incident fou déplaisant avec un de mes camarades, le baron Nettelgorst. Ces militaires, presque tous, éduqués au sein du Ier corps des cadets, ont conservé dans le corps des officiers toutes leurs mauvaises habitudes ; les jurons et les plaisanteries salées constituent la base principale de leurs relations avec leurs camarades. Alors que le baron faisait une de ces plaisanteries, je lui ai demandé d’ennoblir un tant soit peu la forme de ses traits d’esprit ; il m’a répondu en m’injuriant, et moi qui n’étais pas habitué à ce genre d’éloquence, je lui ai demandé réparation ; mais, comme son refus était assaisonné de jurons encore plus malsonnants, j’ai répliqué en le souffletant, espérant que ce procédé insolite l’obligerait à donner satisfaction à mes demandes. J’imaginai que, vexé par mon geste par trop violent et expressif, il fondrait sur moi ; j’avais déjà tiré l’épée de mon fourreau afin de lui fracasser le crâne à son premier mouvement ; mais il s’est produit autre chose : le baron s’est frotté la joue avant d’aller noyer son chagrin dans l’alcool. Par la suite, il a manigancé, avec son frère qui avait assisté à la petite comédie que j’ai décrite, de se venger de moi par l’intrigue, et ils ont parlé à tous leurs camarades de l’offense que j’avais faite au baron. Et en fait, ils ont réussi sous un certain rapport : messieurs les officiers se sont étonnés de me voir, m’emporter à ce point pour une peccadille (dans leur opinion) banale entre eux, et, comme ils se sentaient les pairs du baron, ils se sont tous insurgés contre moi, attendant que je les traite comme lui. En revanche, dans toutes leurs relations avec moi, ils se sont montrés on ne peut plus déférents ; et moi, qui avais atteint mon but et qui n’attachais pas le moindre prix à leur amitié, j’ai été très content.
Etant arrivé à Berezka et n’ayant pas encore eu le loisir de lier connaissance avec qui que ce soit, j’ai passé les mois d’octobre et de novembre dans une retraite totale, partageant mon temps entre les études, la mélancolie, l’espoir et les lettres à Priamouchino.
Mon avenir me préoccupait essentiellement : esclave des circonstances, je réfléchissais aux moyen de m’affranchir du joug militaire. Le succès des démarches conduites par père pour obtenir ma mutation à Tver devient de plus en plus aléatoire ; les parents et amis pétersbourgeois prompts à faire des promesse les oublient encore plus vite ; entièrement absorbés par leurs intérêts personnel, ils n’ont pas le temps de s’occuper de ceux des autres. Soit dit au passage, ma situation en Lituanie devient de plus en plus dure d’heure en heure, et la compagnie du moujik russe bon et simple, presque toujours doté de bon sens, me serait beaucoup plus agréable que les propos bruyants et ineptes des stupides nobles polonais. Tu vas m’accuser de préventions, de préjugés, mais crois-moi, cher ami, tu dirais la même chose si tu avais l’occasion de connaître la noblesse lituanienne.
Quand nous étions ensemble à Pétersbourg, nous reprochions souvent aux écrivains russes leur jugements injustes sur le caractère polonais, nous trouvions que les mesures prises par ton frère Mikhaïl Nikolaïevitch 3 étaient trop cruelles, cependant notre jugement se fondait sur des vérités abstraites ; nous n’avons pas eu idée de ce qu’était le particularisme et les petites localités, et moi qui ai des conceptions fort éloignée de la tyrannie, non seulement j’excuse, mais encore je trouve nécessaires les mesures qu’il a prises. Tu t’étonneras peut-être d’un tel revirement d’opinion, mais je tâcherai de te donner quelque idée de cette contrée afin de te prouver la justesse de mes paroles.
31 janvier. Jeudi.
Comme j’étais désireux de te donner une meilleure idée de la Lituanie et des gouvernorats russes rendus par la Pologne, j’ai voulu entamer, en quelques notes brèves, l’histoire de cette contrée, l’origine des peuples qui y vivant, leur formation progressive d’abord dans un esprit russe (il est bien entendu que je parle en ce moment non pas de la Lituanie même qui, avec la principauté de Samogit, forme l’actuel gouvernement de Vilna, mais des gouvernement russes qui constituaient primitivement les principautés russes et qui furent rattachés à la Pologne et à la Lituanie durant les guerres intestines que se livrèrent les princes apanages, dès l’invasion tartare et de l’époque tumultueuse des guerres incessantes et exténuantes, depuis Ivan le Terrible et sous Boris Godounov et Dmitri l’Impov, 4 de l’interrègne qui s’est placé avant l’accession au pouvoir de la dynastie des Romanov, et rendus enfin à la Russie par Catherine II, puis sous l’influence de la Pologne dans un esprit catholique et sous la forme de l’Uniat 5 jusqu’à notre époque ; mais réflexion faite, j’ai vu que ces détails prendraient trop de place et de temps, aussi ai-je décidé, par ces quelques mots sur les bouleversements qu’a connus cette contrée, d’aborder la description de la situation présente, du mode de vie moral et matériel, de toutes les classes qui forment sa population. Les anciennes chroniques, les documents curieux nouvellement trouvés par Levasov sur ordre de Mikhaïl Nikolaïevitch où l’on décrit les églises russes de Grodno, de Brest et d’autres villes, et enfin les mœurs, us et coutumes et langue des habitants de cette contrée (c’est-à-dire le bas peuple), parfaitement identiques à ceux des Russes, prouvent clairement que ce peuple est russe et non pas polonais ; mais les différents bouleversements politiques qui ont fait suite aux guerres intestines et autres calamités qui ont agité la Russie, ont détaché ces régions de la première pour les rattacher à la Lituanie et à la Pologne ; je parle ici de la Galicie qui est revenue à la Pologne, de la Volynie, de la Podolie, de la Biélorussie (formée des gouvernorats de Mogilev et de Vitebsk), des gouvernorats de Minsk et de Kiev qu’a annexés la Lituanie ; ultérieurement, la principauté de Lituanie s’est rattachée à la Pologne et toutes deux ont formé un même Etat dans le milieu du xive siècle [le manuscrit s’arrête ici].
Notes :
1. Ces villes sont situées en Biélorussie, pays qui avait été annexé par la Russie après les partages de la Pologne (1772-93). Il en fut de même pour la Lituanie en 1795. Ce qui restait de la Pologne fut incorporé à l’empire russe en 1815.
2. Danilo M. Vellansky (1774-1847) était un philosophe influencé par Schelling. Il passait pour un rationaliste.
3. Il faut ici faire le point sur la famille de vieille noblesse Mouraviev, aux effectifs prolifiques, apparentée à Bakounine par sa mère. Deux de ses membres avaient été impliqués dans le complot réformiste de décembre 1825 (dit décembriste) et l’un d’entre eux, Ivan Ivanovitch dit Mouraviev l’Apôtre, avait été exécuté (cf. note p. 80). Mikhaïl (1796-1866), dont il est ici question, était gouverneur de Grodno à cette époque. Il occupera divers postes dans les hiérarchies militaire et policière, réprimant le mouvement libéral des étudiants de Pétersbourg en 1861 et matant la révolte de Varsovie de 1863 – ce qui lui vaudra le surnom de Mouraviev le Pendeur. Mais on reparlera surtout d’un de ses frères, Nikolaï (1804-81) dit Amourski, car conquérant de l’Amour, arraché à la Chine, et gouverneur de Sibérie orientale par la suite (cf. la Présentation p. 7). Le correspondant de Bakounine, Sergueï, était né en 1809.
4. Cf. la note 6, p. 200.
5. C’est-à-dire le rattachement de l’Eglise orthodoxe polono-lituanienne à Rome, intervenu à Brest (Ukraine) en 1596, dans un contexte de rébellions paysannes contre la domination polonaise.