L’expropriation originelle
Les fameux derniers chapitres du Livre I du Capital, consacrés à l’Accumulation initiale et à la Théorie de la colonisation, qui forment un véritable Traité de la violence par laquelle le capitalisme s’est assuré la position dominante sur les ruines de la féodalité, sont publiés ici sous l’intitulé, suggéré par Marx lui-même, de l’Expropriation originelle. Pour en faciliter la lecture, on a intégré dans le corps du texte la plupart des nombreuses notes de bas de page. Ce surgissement du capitalisme, Marx le situe dès avant le pillage des métaux précieux de l’Amérique par les puissances hispaniques, au XVe siècle. Le processus aurait débuté en fait à la fin du Moyen Age avec l’accaparement des terres par la noblesse et la bourgeoisie, alliées pour arracher aux travailleurs les maigres outils de production dont ils disposaient. Opération « menée avec un terrorisme impitoyable ». Une chose est sûre : hier comme aujourd’hui, ici comme partout, si « la propriété, c’est le vol », le capital, c’est le crime.
Chapitres 24 & 25 du Capital, traduits par Jean-Pierre Lefebvre.
Introduction de Georges Labica.
8 €.
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